L’église est classée par la liste de 1862 – Les restes du prieuré sont classés par la liste de 1875.

Elle est l’un des jalons les plus prestigieux de l’art roman forézien. Son architecture témoigne de l’intensité artistique de l’environ de l’an Mil, à la charnière de l’art carolingien et de l’art roman. Plusieurs phases de construction sont repérables : un édifice funéraire du Ve siècle, une nef de la fin du Xe siècle avec embellissement gothique et un chœur du XIe siècle riche par son ornementation. Des pans de fresques des X, XI, XII, XIII, XVe siècle recouvrent une partie des murs et des colonnes. Les chapiteaux soutenant colonnes et arcatures annoncent une variété extrême de thèmes et de motifs indéniablement imprégnés de l’influence méditerranéenne (animaux fantastiques, entrelacs, figures symboliques, motifs floraux).

La mission de Croisée d’Archi porte sur les parements des élévations extérieures qui présentent notamment des bandeaux de métopes sculptés en méplats et des bandeaux de parement en dents de réticulé au niveau du chevet. Les natures de pierres diverses (granit, grès, basalte, molasse), l’exposition aux intempéries. le traitement du rejet des eaux de pluie et des jointoiements entraînent des dégradations inquiétantes aux niveaux des métopes en particulier. Au moyen d’un relevé photographique et laser ainsi que de recherches bibliographiques, un état des lieux dimensionnel, des diagnostics historique, architectural et sanitaire ont été menés, afin d’établir des préconisations et un protocole d’intervention grâce à des études pétrographiques complémentaires.

Les travaux se sont déroulés en deux phases. La première consiste en la restauration des couvertures du chevet et mise en place d’un système de récupération des eaux pluviales, restauration des élévations du chevet et harmonisation du clocher et la restauration des sculptures du chevet et du portail Ouest.

La phase 2 en cours, traite de la mise en valeur du site et de sa mise en lumière.